Dans la plupart des ethnies au Sénégal, « la transmission s’effectue, généralement, au niveau de la cellule familiale, qu’elle soit nucléaire ou par alliance. L’apprentissage débute, dès le bas âge, avec la mère, la grand-mère et la tante et/ou en pleine maturité, dans le cadre du mariage, avec la belle mère, la belle-soeur ou la co-épouse. Ces deux systèmes de transmission contribuent à la sauvegarde d’une tradition, mais aussi à la diffusion spatiale des techniques par le biais du mariage. » ¹
En 2023, le Ban crée le programme “transmission”. Ce programme s’inspire des modes de transmission des ateliers traditionnels de céramique tout en tenant compte du contexte local et des réalités actuelles.
"Transmission" est une formation gratuite et rémunérée de deux ans à destination de jeunes issus de milieux populaires qui souhaitent se former au métier de céramiste dans notre atelier. Après la formation, les apprentis auront l’opportunité d’intégrer le collectif. Au sein du Ban Workshop, le savoir-faire est transmis aux jeunes apprentis par les membres du collectif. Ce programme contribue à préserver notre savoir-faire, sensibiliser les jeunes à valoriser leur patrimoine immatériel et matériel, ainsi qu’à créer de l’emploi.
Papa Amadou Gueye est le premier apprenti à bénéficier de cette formation. Il a 18 ans et a entamé sa formation en septembre 2023.
¹ Guèye, N. S., Sall, M., « Un artisanat féminin en milieu rural. Le travail de la poterie chez les Hal Pulaaren, les Sereer et les Joola du Sénégal » dans Sow, F., La recherche féministe francophone, éditions Karthala, 2009, p.571.
Crédit photo : Claudia Maurino